Nous vivons dans un monde où nos smartphones reconnaissent notre visage en quelques millisecondes, mais où 23% des utilisateurs continuent d'utiliser "123456" comme mot de passe.
Cette contradiction révèle un décalage fascinant entre l'évolution technologique et nos réflexes de sécurité, restés figés à une époque où les attaques cyber n'étaient pas un sujet d'actualité.
Notre cerveau fonctionne selon un principe d'optimisation des efforts cognitifs : il cherche constamment des raccourcis pour réduire la charge mentale.
Face à la multiplication des comptes numériques, sachant qu'un employé moyen jongle avec plus de 80 mots de passe, il est naturel de préférer la simplicité à la sécurité.
Ainsi, l'emploi de "motdepasse123" apparaît comme une solution naturelle d'économie cognitive, même si elle est catastrophique d'un point de vue sécuritaire.
Le télétravail a amplifié ce phénomène en brouillant les frontières entre sphère personnelle et professionnelle.
Les employés appliquent désormais les mêmes réflexes de facilité qu'ils utilisent pour leurs réseaux sociaux aux systèmes d'entreprise.
La génération née avec les smartphones, habituée à l'authentification biométrique (qui, rappelons-le, consiste en une forme avancée d’identification difficile à reproduire), se trouve paradoxalement moins sensibilisée aux enjeux des mots de passe traditionnels.
Cette décontraction sécuritaire peut se traduire par des comportements à risque :
- réutilisation du même mot de passe sur plusieurs plateformes,
- sauvegarde dans le navigateur sans chiffrement,
- partage de codes d'accès par messagerie instantanée.
Autant de pratiques qui transforment chaque collaborateur en porte d'entrée potentielle pour les cybercriminels.
Les hackers l'ont bien compris : inutile de s'attaquer aux forteresses numériques des grandes entreprises quand les PME offrent des accès si faciles.
Les attaques par credential stuffing – qui consistent à tester automatiquement des milliers de combinaisons login/mot de passe volées – connaissent un taux de réussite de 0,1%.
Cela peut paraître dérisoire, mais sur un million de tentatives, cela représente 1000 accès réussis.
Les secteurs les plus touchés ? Ceux qui manipulent des données sensibles sans avoir les moyens d'une DSI dédiée : cabinets comptables, cliniques médicales, agences immobilières.
Pour un cybercriminel, une PME de 50 employés avec des mots de passe faibles représente un meilleur retour sur investissement qu'une multinationale sur-protégée.
Une PME capable de rassurer ses clients sur la protection de leurs données prend une longueur d'avance sur ses concurrents moins vigilants.
La solution ne passe pas par la sensibilisation répétitive, mais par l'adaptation aux comportements humains réels.
Les entreprises qui réussissent leur transformation sécuritaire misent sur la simplicité à travers certaines actions, telles que :
- déploiement de gestionnaires de mots de passe,
- authentification à deux facteurs transparente,
- et surtout, formation pratique plutôt que théorique.
L'enjeu est de transformer la contrainte sécuritaire en avantage concurrentiel.
Ces exemples ne sont pas forcément adaptés à toutes les structures et peut-être que pour vous, la solution est autre.
L'important est de tester différents ajustements ou outils pour s'assurer que la solution que vous adoptez et celle qui correspond aux habitudes de vos équipes.
Finalement, la meilleure sécurité reste celle qui devient rapidement innée une fois mise en place.
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